Pré-ménopause
ses symptomes moins connus.

La pré-ménopause peut débuter dès la trentaine et jusqu’à plus de 50 ans. Elle se manifeste par une baisse de la progestérone et des oestrogènes bien que le cycle puisse rester régulier et stable.
Cependant divers symptômes peuvent vous alerter sur ce remaniement hormonal. Ils s’accentueront avec les années et seront d’autant plus intenses entre 40 et 50 ans si vous vivez déjà un syndrome prémenstruel.
Migraines – Brouillard mental
Les migraines sont fréquemment rencontrées à l’arrivée ou aux 1ers jours des règles. La chute des oestrogènes puis de la progestérone en sont les déclencheurs.
A l’approche de la ménopause, ces hormones baissent encore davantage. Le risque de déclencher une migraine et son intensité peuvent alors augmenter de 30%.
Les mécanismes en cause
Interaction des oestrogènes sur les récepteurs de la sérotonine et des opiacées.
Si la sérotonine est connue pour son rôle sur nos pensées positives, notre « bonne humeur », elle possède aussi d’autres rôles tels que la régulation de la vasodilatation et vasoconstriction des vaisseaux, la viscosité du sang, la perception de la douleur. Ces facteurs sont connus pour déclencher maux de tête et migraine.
En présence d’oestrogènes, le nombre de récepteurs à la sérotonine augmente ce qui démultiplie l’action de la sérotonine. A l’approche des menstruations et de la ménopause, le taux d’oestrogènes baissant, la sensibilité à la sérotonine sera d’autant plus faible nous exposant davantage aux céphalées et à leur intensité.
La plupart des femmes observeront également des changements d’humeur (mélancolie, tristesse) et des envies de sucre; réponse adaptative que le cerveau emprunte pour fournir du tryptophane servant ensuite à la synthèse de sérotonine.
Enfin, les oestrogènes stimulent la synthèse des endorphines qui sont antalgiques. D’où une aggravation de la perception de la douleur et de l’intensité des migraines en pré-ménopause et ménopause.
Ces symptômes seront beaucoup plus marqués chez les femmes minces disposant de moins de tissus gras sécréteurs d’oestrogènes.
Douleurs et raideurs articulaires
Ici encore, nous retrouvons l’implication des oestrogènes.
Raideur des articulations, en particulier les chevilles, le matin au réveil, gonflement des doigts, douleur de la nuque, sont le fait d’une déficience en oestrogènes et progestérone.
Ces symptômes pourront devenir douloureux à l’approche de la ménopause. En effet, les oestrogènes présentent des propriétés anti-inflammatoires et modulatrices de la douleur.
D’autre part, ils participent au renouvellement du cartilage articulaire. C’est pourquoi de nombreuses femmes rencontrent à la ménopause des douleurs articulaires par en raison de la dégradation du cartilage et de l’augmentation de la sensibilité à la douleur.
Des cures régulières de collagène, adoptez une alimentation anti-inflammtoire, l’apport d’oestrogènes naturels contribuent à soulager ces désagréments et à vivre une ménopause plus confortable.
Fuites urinaires
Bien souvent considérées comme la conséquence d’un périnée affaibli, les fuites urinaires peuvent aussi être causées par la raréfaction du taux d’oestrogènes et de progestérone.
Ainsi certaines femmes pourront rencontrées des difficultés à contenir leur urine à la fin de leur cycle et encore davantage à l’approche de la ménopause.
En effet, les tissus pelviens et le sphincter urinaire disposent de récepteurs aux oestrogènes. Les oestrogènes en s’y fixant, assurent leur tonus, leur contractibilité, leur vascularisation. Ce qui permet d’assurer la rétention de l’urine.
Par ailleurs, les fuites urinaires s’accompagnent fréquemment de symptômes inflammatoires (les oestrogènes ayant un rôle anti-inflammatoire) de la vessie et d’une incidence accrue aux infections urinaires.
Réveils nocturnes
Vous rencontrez des difficultés d’endormissement comme des réveils nocturnes sans pouvoir vous rendormir? Le moindre bruit ou l’envie de pipi vous réveille?
Probablement faites-vous partie des 40% de femmes en pré-ménopause; 35 à 60% de femmes ménopausées qui souffrent d’insomnie, d’un sommeil non récupérateur et accumulent la fatigue.
Ces troubles du sommeil sont vraisemblablement d’origine hormonale.
On retrouve ici une cause similaire avec celle des migraines : la sérotonine.
En effet, la sérotonine est en partie convertie en mélatonine, l’hormone qui induit l’endormissement et le sommeil.
S’ajoute aussi le rôle de la progestérone déclenchant l’endormissement et le sommeil lent pendant lequel nous récupérons de la fatigue et nous nous détoxifions.
Puis interviennent les oestrogènes pour le passage au sommeil paradoxal. Cette phase du sommeil permet un « nettoyage » du cerveau, de mémoriser les acquis de la journée.
Quelles solutions
Les traitements substitutifs hormonaux, la prise d’hormones bio-identiques sont des solutions à envisager avec votre médecin.
Des solutions naturelles existent avec les plantes présentant des propriétés oestregen-like: soja, graines de lin, racine de rhubarbe de Sibérie, trèfle rouge, houblon, …
Continuer une activité physique adaptée est essentielle pour maintenir une bonne souplesse de votre périnée: marche rapide, Pilates, Yoga avec des exercices ciblés.
Soutenir ses glandes surrénales avec la maca, l’ashwagandha, savoir se relaxer, préserver la santé de son système nerveux sont essentiels pour switcher la sécrétion hormonale des ovaires vers les glandes surrénales.
Adopter une alimentation anti-inflammatoire, riches en végétaux, ainsi qu’en phytoestrogènes tels que le soja, les légumineuses, les graines de lin;
Veiller à la santé de son intestin, la prise de probiotiques ciblés (Bilan Gniomcheck) peuvent aider à pallier ces désagréments.
Vous rencontrez l’un de ces symptômes?
Vous souhaitez en discuter?